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DÉCLARATION : L’Australie met en avant le bien-être de sa jeunesse en retardant son adoption des médias sociaux

Déclaration de la part de Lianna McDonald, directrice générale du Centre canadien de protection de l’enfance


Pour diffusion immédiate

La loi historique du gouvernement australien qui retarde l’âge auquel les enfants peuvent créer des comptes de médias sociaux marque un tournant pour la sécurité des enfants et le bien-être des citoyens australiens.

Depuis mercredi de cette semaine, une bonne partie des plateformes de médias sociaux les plus populaires auprès des enfants australiens sont légalement tenues de s’assurer que leurs titulaires de comptes sont âgés d’au moins 16 ans. Cette mesure relève de trois ans l’âge minimal requis pour utiliser les médias sociaux alors que les plateformes elles-mêmes fixent généralement cet âge à 13 ans, comme c’est également la pratique au Canada.

Le Centre canadien de protection de l’enfance appuie sans réserve les efforts du commissariat à la sécurité en ligne (eSafety Commissioner) et du gouvernement de l’Australie pour renforcer la protection des enfants.

Cette orientation politique décisive prise par l’Australie reflète l’exaspération totale des législateurs et des parents devant le fait que les plateformes pourraient offrir des environnements véritablement sûrs et adaptés à l’âge des enfants, mais continuent à ne prendre que des demi-mesures et à s’opposer à la mise en place de garde-fous raisonnables.

Dans ce contexte, le relèvement de l’âge minimal pour utiliser les médias sociaux est une mesure nécessaire pour protéger les enfants de l’exploitation et des abus qui ne cessent de prendre de l’ampleur sur Internet. On ne compte plus les études et les rapports qui font état des formes de violence, d’exploitation et de manipulation subies par nos enfants sur ces plateformes, voire que ces plateformes leur font subir, quand l’objectif visé est de monétiser leur attention.

Les détracteurs souligneront les nombreux problèmes qui attendent cette nouvelle loi pour démontrer qu’elle est fondamentalement imparfaite; mais l’objectif n’est pas la perfection. Il s’agit plutôt d’établir une nouvelle norme pour les jeunes d’aujourd’hui, mais aussi ceux de demain, pour qui les médias sociaux sont une réalité encore bien lointaine. C’est d’autant plus nécessaire quand on sait que le Commissaire à la protection de la vie privée du Canada a récemment constaté que les plateformes accessibles dans notre pays ne font même pas respecter leurs propres conditions d’utilisation, qui fixent l'âge minimal à 13 ans.

Certes, le Canada ferait bien d’affirmer lui aussi son droit de protéger ses propres citoyens de la même manière, mais le problème le plus urgent et le plus immédiat est l’absence de lois pour obliger les services en ligne à s’assurer à la base que leurs produits sont sans danger pour les enfants. La mise en place d’une réglementation globale en matière de sécurité en ligne est la première chose à faire pour orienter la suite. Plus que jamais, nous avons besoin que le gouvernement fédéral bouge rapidement dans ce dossier.

Retarder l’adoption des médias sociaux par nos enfants n’est pas une solution miracle, ni un substitut à une réglementation globale en matière de sécurité en ligne. Cette mesure a toutefois le mérite de faire prévaloir l’intérêt supérieur des enfants sur les désirs des entreprises de technologie qui rivalisent pour conquérir des parts de marché.

C’est ce que veulent les parents et, dans leurs moments d’introspection, les enfants aussi.

Contacts médias

Centre canadien de protection de l’enfance
1 (204) 560-0723
communications@protegeonsnosenfants.ca

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Un mot sur le Centre canadien de protection de l’enfance : Le Centre canadien de protection de l’enfance (CCPE) est un organisme de bienfaisance national voué à la protection de tous les enfants. Il veut réduire l’exploitation et les abus sexuels d’enfants et offre à cette fin des programmes, des services et des ressources aux familles, au personnel éducatif, aux organismes de services à l’enfance et aux forces policières du Canada ainsi qu’à d’autres acteurs du dossier. Cyberaide.ca — la centrale canadienne de signalement des cas d’exploitation et d’abus sexuels d’enfants sur Internet — relève aussi du CCPE, de même que Projet Arachnid, une plateforme Web qui détecte les images d’abus pédosexuels connues sur le Web visible et le Web clandestin et qui envoie des demandes de suppression aux entreprises de technologie.

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