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Des ministres fédéraux rencontrent des victimes de cyberviolence sexuelle et leurs familles pour discuter de la nécessité d’un nouveau cadre réglementaire


Pour publication immédiate

Winnipeg, Canada — Aujourd’hui, des survivant.e.s et des familles dont les vies ont été irrémédiablement chamboulées par la cyberviolence sexuelle ont rencontré l’honorable Marco Mendicino, ministre de la Sécurité publique, l’honorable Pablo Rodriguez, ministre du Patrimoine canadien, et l’honorable David Lametti, ministre de la Justice et procureur général du Canada. Dans le cadre d’une table ronde virtuelle organisée par le Centre canadien de protection de l'enfance (CCPE), les victimes ont raconté leur histoire et imploré le gouvernement de réglementer Internet afin de protéger les enfants et les survivant.e.s contre la cyberviolence.

Dans les six derniers mois, Cyberaide.ca – la centrale canadienne de signalement des cas d’exploitation et d’abus sexuels d’enfants sur Internet – a enregistré une augmentation globale de 39 % des signalements de cyberviolence sexuelle envers des enfants. Cyberaide.ca est un programme du CCPE qui célébrait par ailleurs ses 20 années d’existence la semaine dernière. Les auteurs de cette violence intensifient leurs tactiques de manipulation, notamment en humiliant de plus en plus leurs jeunes victimes et en utilisant de nombreux comptes pour les harceler.

Les survivant.e.s et les familles ont témoigné des répercussions de ce qu’elles ont subi et du grand rôle des technologies numériques dans leur infortune. Dans leurs témoignages bouleversants, elles ont parlé d’images d’abus pédosexuels, de sextorsion, de conditionnement, de leurre informatique, de divulgation de renseignements personnels et de harcèlement. Même si ces crimes ont été commis dans l’espace numérique, leurs répercussions sur le quotidien des victimes et de leurs familles sont incommensurables. À tour de rôle, les survivantes et survivants ont souligné l’urgence de réglementer l’espace numérique afin, espèrent‑ils, de protéger les enfants et de prévenir d’autres actes de cyberviolence.

Les discussions ont porté sur l’impérieuse nécessité pour le gouvernement du Canada de mettre en place un cadre réglementaire afin que les enfants puissent bénéficier, dans l’espace numérique, des mêmes protections qui existent dans le monde réel. Il a aussi été question de la nécessité de responsabiliser les entreprises de technologie par rapport aux produits et services qu’elles mettent en ligne.

Citations :

« On ne peut pas fermer les yeux sur ce problème. Les enfants qui vivent avec ça aujourd’hui incarnent l’avenir, et notre avenir s’annonce mal si tout le monde finit par être traumatisé parce que nous avons failli à notre devoir d’arrêter ça. C’est possible de transformer radicalement notre monde. C’est possible d’assurer la sécurité des enfants et des adolescents. Nous avons le devoir de vous indiquer nos besoins et de veiller à ce que les choses se fassent. »
— Survivante de distribution non consensuelle d’images intimes
« On a perdu de trop nombreux enfants, et de trop nombreuses familles sont dévastées par la cyberviolence. Leurs vies sont à la merci des entreprises de technologie depuis trop longtemps. Il faut que les enfants puissent bénéficier, dans l’espace numérique, des mêmes protections qui existent dans le monde réel. Nous sommes prêts à poursuivre la conversation avec les ministres pour faire de la protection des enfants sur Internet une priorité. »
— Lianna McDonald, directrice générale du Centre canadien de protection de l’enfance
« Depuis plus de 20 ans, Cyberaide.ca est un outil précieux dans notre lutte contre l’exploitation sexuelle et je suis honoré d’avoir rencontré aujourd’hui des survivantes et des survivants, courageuses et courageux, ainsi que leurs familles. Il faut vraiment beaucoup de courage pour partager de telles expériences. L’exploitation et les abus sexuels d’enfants sur Internet sont des actes effroyables qui n’ont aucune place dans notre société. La lutte contre ces crimes odieux exige une action urgente de la part de tous les ordres de gouvernement, des forces policières, de la société civile et des entreprises de technologie. Ensemble, nous pouvons et devons faire davantage pour protéger nos enfants des dangers d’Internet. »
— L’honorable Marco Mendicino, ministre de la Sécurité publique
« Je tiens à remercier sincèrement les participants et participantes qui ont partagé leurs expériences pendant cette importante table ronde. Derrière chaque survivant et survivante, il y a une histoire et une famille. C’est essentiel de connaître leurs histoires afin d’aller de l’avant dans nos démarches visant à rendre Internet plus sécuritaire pour toute la population canadienne. Les abus et l’exploitation de ce genre n’ont pas leur place dans notre société. On doit s’assurer que les plateformes respectent leur engagement de protéger nos enfants en ligne. On a le devoir de travailler pour que des histoires comme celles que nous avons entendues aujourd’hui n’arrivent plus jamais. On le doit à ces familles et aux prochaines générations de Canadiens et Canadiennes. »
— L’honorable Pablo Rodriguez, ministre du Patrimoine canadien
« La sécurité des enfants requiert la prise de mesures de la part de tous les ordres de gouvernement. L’exploitation sexuelle et les agressions sexuelles d’enfants sont des crimes odieux qui ont des conséquences dévastatrices et durables pour les victimes. Nous sommes résolus à assurer la sécurité des enfants et des survivants et à trouver des solutions pour protéger les enfants contre les contenus préjudiciables en ligne. Je suis heureux de continuer d’appuyer le Centre canadien de protection de l’enfance dans ses efforts pour s’attaquer à cet important problème. »
— L’honorable David Lametti, ministre de la Justice et procureur général du Canada

Faits saillants

  • Dans les six derniers mois, Cyberaide.ca a enregistré une augmentation de 56 % des signalements de sextorsion et une augmentation de 43 % des signalements de leurre informatique.
  • Nous avons obtenu la suppression de 7 millions d’images d’abus pédosexuels par l’entremise de Projet Arachnid, notre outil à portée mondiale pour contrecarrer la distribution des images d’images d’abus pédosexuels.
  • En 2020‑2021, Projet Arachnid a envoyé un peu plus de 2,2 millions de demandes de suppression. En 2021‑2022, ce nombre a grimpé à plus de six millions, soit une augmentation d’environ 177 %.
Contacts médias :
1 204 560-0723
communications@protegeonsnosenfants.ca

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Un mot sur le Centre canadien de protection de l’enfance (CCPE) : Le Centre canadien de protection de l’enfance (CCPE) est un organisme de bienfaisance national qui se consacre à la protection personnelle de tous les enfants. Il veut réduire l’exploitation et les abus sexuels d’enfants et offre à cette fin des programmes, des services et des ressources aux familles, aux éducateurs, aux organismes de services à l’enfance et aux forces policières du Canada ainsi qu’à d’autres intervenants. Cyberaide.ca — la centrale canadienne de signalement des cas d’exploitation et d’abus sexuels d’enfants sur Internet — relève aussi du CCPE, de même que le Projet Arachnid, une plateforme Web qui détecte les images d’abus pédosexuels connues sur le Web ordinaire et le Web clandestin et qui envoie des demandes de suppression à l’industrie.

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